MAURICE MAUVIEL
 
Juillet 2022 : Mise à jour des ouvrages de l'auteur (cliquez sur ce lien)
04 Novembre 2022 : Parution du dernier ouvrage de Maurice MAUVIEL
 
"Algérie, des peintres de la conquête
Eugène Fromentin et Horace Vernet"
2020 : Hommage à Mario GIOVANA
Paru dans la revue "Il presente e la storia" en 2020
Juillet 2019 : Recension du dernier livre de Monsieur Maurice MAUVIEL
"Labyrinthe Algérien, passé masqué, passé retrouvé" par Mohamed Meouak (Cádiz)
Mauviel, Maurice: Labyrinthe algérien : Passé masqué, Passé retrouvé. Paris:L’Harmattan, 2016 (Collection « Espaces interculturels »). 484 p. ISBN 978-2-343-08292- 9. € 41,00.  Recension du professeur Mohamed Meouak, Universidad de Cádiz, Departamento de filología— Área de estudiosárabes  e islámicos( Cadiz), Espagne, dans «  Wiener Zeitschriftfür die Kunde des Morgenlandes » 108,2018,449-501  ( en français.)
 
Le lecteur intéressé par l’Algérie, tant en ce qui concerne son histoire récente qu’ancienne, sera sans doute ravi de lire le nouvel ouvrage de Maurice Mauviel (désormais MM). Intitulé « Labyrinthe algérien : Passé masqué, Passé retrouvé », ce livre, à l’écriture intense et profonde, suggère de découvrir une Algérie méconnue et sort d’un certain oubli de nombreux Algériens qui forgèrent l’histoire de leur pays d’abord avec un petit « h » mais aussi décisive que celle faite avec un grand « H ».
 
Le volume, particulièrement bien documenté et truffé de détails et récits, est publié dans la collection « Espaces interculturels » de la maison d’édition « L’Harmattan ». Il est comme une invitation proposée aux lecteurs pour découvrir, à travers une foule de récits, témoignages et textes, l’histoire de l’Algérie, celle de l’intime et de l’intérieur, qui est restée jusqu’à nos jours relativement peu connue et parfois même difficile à saisir. De fait, l’auteur, un ancien enseignant ayant coopéré en Algérie pendant plusieurs années, affirme que son livre constitue une sorte de quête qui aidera à sortir des oubliettes des Algériens et Algériennes, « hardis corsaires de l’époque ottomane, jeunes combattants intrépides faisant face à l’Infidèle, femmes héroïques des Hautes-Plaines dont la protestation véhémente demeure ignorée, Seigneurs du Sud admirés ou humiliés par les officiers français », et également ceux « restés dans l’ombre, condamnés politiques et déportés dans des bagnes ». Principalement dédié à ses anciens élèves du Sersou, dans les Hautes-Plaines, le livre est largement marqué par la production écrite de Germaine Tillion « dont les œuvres inspirent tout ce que j’écris sur l’Algérie » nous révèle MM. En outre, il faut prendre garde de signaler que le même MM souhaitait interroger un « tempo » algérien, voire un rythme temporel algérien, et essayé de le restituer comme une sorte de musique en se basant sur de nombreux matériaux et documents rares, précieux et parfois introuvables.
 
L’ouvrage de MM, qui renferme dix chapitres couvrant des thèmes divers et variés, offre des tableaux de la vie quotidienne. Ces derniers sont amplement tributaires d’une écriture que nous qualifierons de « biographique ». Le premier mouvement est l’« Introduction » qui offre, d’une certaine manière, quelques clés de lecture du livre (pp. 9-24). Le chapitre deux, intitulé « Vers le Sersou » (pp. 33-112), représente une sorte de chronique régionale d’une aire géographique spécifique de l’ouest algérien. La troisième partie, au titre évocateur de « L’Orient dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, du bocage normand au Sersou algérien » (pp. 113-162), invite le lecteur à une plongée dans la littérature et la biographie afin d’expliquer ce que le fameux écrivain français mort en 1922 pensait du domaine « oriental » vu par le prisme de l’Algérie, et même sa position vis-à-vis du colonialisme. Le chapitre quatre, appelé « Les Hautes-Plaines : de Corneille Trumelet à Guy de Maupassant » (pp. 163-205), propose une excursion singulière dans une région steppique de l’ouest algérien vue par le prisme de deux figures importantes du XIXe siècle français : l’officier colonial et historien Corneille Trumelet et l’écrivain Guy de Maupassant, monument de la littérature en langue française. Le chapitre cinq constitue une espèce de retour à la Méditerranée car avec le titre de « L’Orient et l’Algérie des Niçois et d’Aristide Calani » (pp. 207-238), il suggère une invitation à observer des individus, qu’ils soient Français, Italiens ou Maltais, à travers leurs liens étroits avec l’Algérie. La sixième partie, nommée « Albert Lentin, enfant d’El-Hassi près de Sétif » (pp. 239- 292), renvoie le lecteur à un autre moment crucial de l’histoire algérienne, à savoir celui du milieu du XXe siècle. Dans cette partie, il est question notamment des souvenirs de jeunesse qui rythmèrent la vie du poète Albert Lentin qui avait, semble-t-il, su se fondre dans la société locale et comprendre le quotidien des gens d’El-Hassi dès son enfance. Par exemple, ces faits permettent d’observer qu’à l’opposé des sentiments d’Albert Camus, qui décrivit plutôt une sorte de séparation assez nette entre milieu européen et milieu indigène, l’« enfant d’El-Hassi » avait vécu dans des conditions qui invitaient plutôt à voir une relative fusion entre les deux groupes sociaux, à savoir les « Européens » et les « Algé- riens ». La septième partie est consacrée à « Un énigmatique ami des Algériens, Eugène Razoua » (pp. 293-341). Ce dernier avait été déporté en Algérie car il avait fait partie du groupe des révoltés républicains qui s’étaient soulevés contre le coup d’État de Louis- Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851. Ce chapitre est intéressant car il propose une vision singulière de ce qu’était l’Algérie dans la deuxième moitié du XIXe siècle grâce à l’expérience d’un personnage dont l’itinéraire personnel est finalement difficile à saisir. La huitième partie du livre de MM nous invite à contempler les « Obsessions algériennes et françaises de Giuseppe Bottai et Vittorio Sereni » (pp. 343-387). Cette section contient principalement des informations relatives à la physionomie de l’Algérie scrutée à travers la lunette d’individus d’origine italienne notamment. On en exhume des indices intéressants sur la « trajectoire vitale » de personnages souvent relégués aux marges et ainsi, il leur est offert l’opportunité de réapparaître après une certaine léthargie. La neuvième partie entraîne le lecteur dans le domaine de « L’enfant algérien de Joseph Desparmet et la socialisation juvénile comparée » (pp. 389-415). Il est nécessaire de rappeler ici le rôle fondamental qu’avait joué J. Desparmet dans la recherche sur l’Algérie, tant d’un point de vue scientifique que pédagogique. On remettra par exemple au goût du jour un titre aussi évocateur que celui d’Enseignement de l’arabe dialectal d’après la méthode directe seconde période et brevet d’arabe. Coutumes, institutions, croyances. Ajoutons aussi qu’il vécut de nombreuses années en terre algérienne et était capable de s’exprimer et d’écrire en arabe « classique » et en dialecte sans la moindre difficulté. D’autres moments profitables égrènent cette partie : observations sur Montaigne, Volney, Berque, etc. ainsi que des réflexions utiles sur l’usage et la prise en considération de la « langue des parents » dans l’éducation des enfants. La dixième étape offre l’occasion de mesurer ce que MM appelle « Orientalisme et pratiques pédagogiques » (pp. 417-459) à partir des écrits d’A. Cherbonneau et G. Doublet dans le Constantinois ; puis, nous avons droit à des développements sur la littérature et l’orientalisme, la linguistique et la pédagogie, etc. Enfin, dans un onzième et dernier mouvement, nous avons le loisir de découvrir l’« Épilogue » (pp. 461-467) qui offre, outre une sorte de bilan, une ouverture sur l’actualité de l’Algérie et son devenir. Marquée par une épaisseur autobiographique indéniable, cette ultime étape du livre de MM contient en plus des éléments de choix pour réfléchir sur certains moments fondamentaux qui marquèrent le passé et habitent le présent de l’Algérie.
 
Au total, nous avons là un livre singulier et suggestif basé sur une exploitation fine et profonde de documents, lettres, récits, poèmes, dont l’accès est difficile et dont plusieurs sont des exemplaires uniques. Ainsi, pour brosser son tableau algérien, MM s’est appuyé sur de nombreux auteurs de langues française, italienne, etc. qui se sont rendus en Algérie ou en ont parlé. Labyrinthe algérien : Passé masqué, Passé retrouvé est également le reflet d’une expérience personnelle, dans un village de la plaine du Sersou où son auteur fut amené à œuvrer en tant que pédagogue. Ce fut une période au cours de laquelle il tenta de comprendre la vie des hommes et des femmes avec qui il configura « en dépit du contexte colonial inégalitaire, des rapports chaleureux avec la population et les érudits locaux ». Ainsi, dans ce livre instructif, le lecteur découvrira au premier plan la vie des nomades des Hautes-Plaines, et d’une certaine manière ce « labyrinthe » de l’histoire coloniale où l’auteur a mis par écrit son vécu et ses idées sur une période fondamentale de l’histoire croisée de l’Algérie et de la France. Un dernier mot enfin pour dire que cet écrit, véritable chronique de l’Algérie contemporaine, constitue, à notre avis, une invitation à pousser la recherche, favoriser la curiosité, ménager le dialogue, dans le but de fomenter et consolider l’intercompréhension entre les deux rives de la Méditerranée.
 



                                                                                                                                                                                              Mohamed Meouak (Cádiz)
Aout 2018 : Maurice Mauviel, historien, à Algérie1: «Nous nous sommes battus mais aujourd’hui c’est fini, unissons-nous pour construire l’Algérie libre»
 
Interview Par Amine Bouali | 25 Aout 2018 | 16:54
DERNIERES INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
"Algérie, passé masqué, passé retrouvé", s’ouvre par une expérience fondatrice personnelle de l’auteur dans un village du Sersou steppique algérien où il enseigna. Elle l’incita, au cours de nombreuses années, à rechercher des hommes et des femmes qui réussirent à tisser, en dépit du contexte colonial vicié, des rapports chaleureux et fructueux avec la population et les érudits locaux. Les Hautes-Plaines algériennes, négligées par les historiens, ont été privilégiées.
Chemin faisant, ce récit invite à découvrir, à travers des témoignages, rarissimes ou uniques, une Algérie méconnue ou refoulée que l’auteur arrache à l’oubli...
 
Maurice Mauviel, docteur en psychologie culturelle et historien plaide dans cet ouvrage en faveur de l’introduction dans les cursus d’enseignement de l’histoire de l’Orientalisme, ignoré ou vilipendé.
 
Précisions : Les éditions El Kalima, Alger / Kouba, viennent de présenter, sur leur page Facebook, les ouvrages qu'elles éditent dont "Algérie, Passé masqué, Passé retrouvé" de Maurice Mauviel (517 pages), qui est distribué dans les librairies d'Algérie, à compter du mois de janvier 2017 pour la région d'Alger, et de mars 2017 pour les autres villes du pays. Cette édition est essentiellement destinée aux lecteurs et lectrices d'Algérie lesquels, ou lesquelles, éprouvent souvent des difficultés pour acquérir des livres édités à l'étranger. Précisons qu'elle est revue et un peu complétée à l'intention du lectorat local. L'éditrice et l'auteur ont pensé qu'il fallait modifier le titre de l'édition de Paris ("Labyrinthe algérien, Passé masqué, Passé retrouvé") : supprimer le terme Labyrinthe, estimé peu clair, et le remplacer par Algérie.
 
Les deux titres, proches, ont parfois entraîné quelques confusions que cette note souhaite dissiper.
 
Les lecteurs qui éprouveraient des difficultés, pour des raisons diverses, à commander l'ouvrage dans leur librairie habituelle, s'adresseront aux éditions El Kalima d'Alger. Il ne semble pas qu'il existe, pour le moment, d'édition numérique, ce qui est le cas pour l'édition L'Harmattan.
 
Tous les livres des éditions "El Kalima" d'Alger sont disponibles en Europe, sur demande, à l'adresse suivante : El Kalima, c/o. Guy Dugas, 250, rue Paul Valéry, F 34400 Lunel.
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Article du 17 septembre 2016
ALGERIE Passé masqué, Passé retrouvé
Consultez le projet de maquette initiale
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Consultez notre premier cahier d'illustrations
Consultez la table des matières de Labyrinthe Algérien
Labyrinthe Algérien, Passé masqué, Passé retrouvé (486 pages) est paru le 17 février 2016, disponible sur le site de l'éditeur "L'Harmattan"
Maquette de couverture de "Labyrinthe algérien, Passé masqué, Passé retrouvé", paru à Paris en février 2016  la photo du médaillon  a été oubliée par les services de fabrication de l'éditeur qui ont également réduit le texte, le rendant peu compréhensible
Extrait
 
"Labyrinthe algérien s’ouvre par une expérience personnelle fondatrice de l’auteur, dans un village du Sersou steppique algérien où il enseigna.
 
Elle l’incita à rechercher patiemment des hommes ou des femmes qui avaient réussi à tisser, en dépit du contexte colonial inégalitaire et vicié, des rapports chaleureux avec la population et les érudits locaux.
 
La plupart d’entre eux vécurent sur les Hautes-Plaines algériennes négligées par les historiens et pratiquaient la langue arabe."
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Parution du 17 février 2016
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Extrait
 
Dans une lettre à Victor Fialin de Persigny datée, Paris, 3 février 1852 (Correspondance éditée par Georges Lubin, tome 10, 1973, pp. 697-698) George Sand évoque l’un des détenus de son département, celui de Nohant. Alexandre Lambert est bien le Républicain déporté en Algérie qui a réussi à publier quelques lettres dans Le Courrier français, journal d’opposition à l’Empire en 1868 .
 
Le texte publié dans L’Indépendance belge porte, précise Georges Lubin dans une note : « Brave homme dont quelques fous voulaient faire un président de la République, et « Alphonse » au lieu d’Alexandre. Certains noms sont estropiés : Falbert, Hébert (pour Lebert), Lumel ( pour Lumet). Note 2, page 698. Lettre de George Sand à Victor Fialin de Persigny .Paris, 3 février 1852
 
Monsieur,
Le prince Napoléon Bonaparte me dit de votre part que vous admettrez ma demande pour plusieurs détenus de mon département. J’y comptais bien, puisque vous avez bien voulu m’entendre vous parler en leur faveur. Sur le conseil du prince, je vous envoie, de nouveau, les noms de ceux auxquels je m’intéresse particulièrement et dont je vous ai déjà désigné quelques-uns que vous avez acceptés généreusement. Mais le prince veut que ses efforts aient servi aussi à ma satisfaction, et qu’ ‘en son nom j’obtienne de vous.....
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