Maurice Mauviel : « Labyrinthe algérien, passé masqué, passé retrouvé. »
Table des matières détaillée, enrichie. Pagination de l’édition L’Harmattan, Paris. Algérie, Passé masqué, passé retrouvé ( coédition d’Alger, El Kalima éditions, Alger/Kouba, parue très récemment) présente une autre pagination et quelques compléments à l’intention di lectorat local ( 517 pages.)
Les observations dont j’ai pris connaissance m’incitent, pour essayer de lever toute ambiguïté, de reproduite le sommaire détaillé de l’ouvrage. Trois correspondants m’invitent à donner quelques informations sur les chroniqueurs, historiens, romanciers, poètes… Auxquels il a été fait appel car, pour la plupart d’entre eux ils ne sont pas connus et leurs écrits sont d’un accès difficile.
Le choix du terme « Labyrinthe » n’est pas bon, s’il exprime assez bien le parcours complexe que l’auteur a effectué au cours d’années de recherche, il est naturellement mal compris du lecteur. C’est la raison pour laquelle il a été abandonné dans l’édition d’Alger (El Kalima éditions, 2017.)
La table des matières détaillée, qu’on trouvera ci-dessous, (une bonne quinzaine d’items ont été développés ici pour faciliter la compréhension du lecteur,) permet, pensons-nous, d’éclairer le sens de l’adjectif « masqué », terme qui s’efforce d’exprimer ce qui est tombé dans l’oubli, ce qui est peu connu, ignoré, refoulé, rarissime… C’est tout particulièrement le cas des témoignages, pamphlets, romans, poèmes… d’auteurs de langue italienne qui ont été privilégiés comme « intercesseurs », qu’il soient Italiens (Aristide Calani, Giuseppe Bottai ou Vittorio Sereni), ou Niçois de langue italienne, jetés aux poubelles de l’histoire après l’annexion de Nice à la France en mars 1860. Enrico Sappia et Giuseppe Beghelli, notamment, ont jugé sévèrement la colonisation française en Algérie dans des écrits injustement oubliés. Le lecteur pourra prendre connaissance de certains d’entre eux, dont plusieurs sont des pièces uniques d’archives (Gênes, Londres…) Quasiment inaccessibles au lecteur curieux.
Je prépare une information précise sur la littérature de langue italienne de Nice de 1700 à 1924, victime du chauvinisme français et de l’indifférence italienne.
Rappel : l’édition de l’éditeur L’Harmattan comporte une version papier et une version numérique, celle d’Alger (El Kalima Alger/ Kouba), qui vient de paraître, est seulement disponible en version papier.
Informations mises à jour et nombreuses pièces d’archives sur le site web maurice-mauviel.fr
Table des matières détaillée
Avant-propos de Fatima Moussa-Babaci, Professeur à l’Université d’Alger2, page 7.
1 Introduction, page 9 :
Une étape décisive de ce retour à l’Algérie, Giuseppe Beghelli, page 17.
Entre mémoire et histoire, page 17.
2 Vers le Sersou steppique, page 33
La frontière algéro-tunisienne, page 33.
Jules Roy se trouvait à Bône en ce mois de mars 1960, page 35.
Les faits d’armes du général Lewal, page 40.
Le col des Deux Bassins (Algérois), page 41.
Parenthèse écho : le poète de Sour el Ghozlane, récemment disparu, Messaour Boulanouar, page 42.
Trumelet peintre des montagnes algériennes, page 44.
La parenthèse du village des Oulad Baya, page 46.
Le col des « Deux Bassins », hier et aujourd’hui, page 48.
Un dimanche dans la Mitidja : Malentendus, page 50.
Variations sur L’Arba, page 52.
Deux poèmes oubliés, l’un de Mohammed fils de Sidi-Dif-Allah , écrit après la conquête, l’autre, prophétique, du Laghouati Sidi-El-Hadj-Aïssa ( 1714 ?), page 52.
Boghari (Ksar-el-Boukhari), porte du sud, vers le Sersou, page 56.
Aïn-Ousséra, page 58.
Un village du Sersou steppique, page 59.
Premiers contacts avec la jeunesse du village de Sidi-Ladjel, page 60.
Incompréhensions, page 62.
Une école dans le Sersou, page 67.
De l’autre côté du miroir, page 72.
Deux royaumes : Ouled Sidi Aïssa, Ouled Zenakhra, page 75.
La distribution vespérale de l’eau aux enfants, page 76.
Le souk el Thlétat (le marché du Mardi) de Sidi-Ladjel, page 79.
Fragment d’une ébauche ancienne, page 80.
Le putsch d’avril 1961, page 80.
Sur la vie politique au village, page 82.
Représentation théâtrale et bouleversements politiques, page 86.
Les nomades du Sud et la colonisation, page 87.
Messali Hadj, Saâd Dahlab, Crouzet et l’Agha Zitouni, page 95.
Messali Hadj à Chellala, page 98.
Un aveu tardif. Page 100.
Quelques documents confidentiels pour clore cette partie, page 101.
Métamorphose d’une obsession, page 103.
3 L’Orient dans À la Recherche du temps perdu de Marcel Proust, du bocage normand au Sersou algérien, page 113.
La Normandie orientale de Marcel Proust, page 113.
Marcel Proust et la Perse, page 120.
L’Orient et le Maghreb (dont l’Algérie) de Proust, page 120.
Marcel Proust et la colonisation, page 126.
Sur certaines relations familiales et personnelles de Marcel Proust en Algérie et au Maroc, page 129.
Toponymes normands et étymologies orientales : le Sersou et la Normandie se rejoignent, page 132.
Graphies, sonorités et étymologies des noms de lieux du Sersou, page 144.
Proust et les conquêtes des Normands en Orient. Leur bref Royaume démocratique de Tunisie et d’Algérie de l’est (très peu connu), page 146.
De la représentation comparée de l’espace, page 151.
Le mascaret : entre Proust et Balzac ; Présence du Sersou algérien dans un estuaire normand, page 153.
Espace et végétation, de la Normandie au Sersou, page 156.
4 Les Hautes-Plaines algériennes : De Corneille Trumelet à Guy de Maupassant, page 163.
Trumelet le méconnu, page 163.
La présence de l’envahisseur ne sera jamais acceptée, page 169.
Un passé qui nous échappe, page 172.
La gloire : un mot aujourd’hui dévalué ; conséquences sur la lecture du passé, page 178.
Trumelet admire les combattants algériens, page 179.
Le fusil français dit « chassepot » fait des merveilles contre Garibaldi à Mentana, près de Rome, et, au même moment, contre les insurgés algériens, page 182.
Corneille Trumelet et la mémoire du passé algérien, page 184.
Les premiers Français à Sidi-Ladjel, page 188.
Guillaume-Stanislas Marey-Monge (autre inconnu des historiens) sur l’oued Ouerk et à Sidi-Ladjel, page 192.
Fromentin et Maupassant à la lumière des écrits de Trumelet, page 195.
De George Sand à Guy de Maupassant, Jean Pélégri et Albert Camus, page 200.
5 L’Orient et l’Algérie des Niçois et d’Aristide Calani, page 207.
Une aventure totalement oubliée : Celle du Piémontais Aristide Calani en Algérie, (Scene della vita militare in Algeria, Napoli, 1854 puis 1856), page 207.
Fatmé et Khadidja, deux héroïnes algériennes de Calani, page 209.
Le massacre de la colonne du colonel Montagnac, générosité de l’Emir Abd-El-Kâder, page 215.
L’Algérie et les Ottomans vus de la rive Nord de la Méditerranée, page 216.
1. L’Orient et les Corsaires algériens de Giuseppe Beghelli, page 220.
2. Francesco Trucchi et les fières Orientales, page 223.
3. Alger, Tunis et le monde ottoman chez Giuseppe Garibaldi, page 226.
4. Un Républicain italien rebelle réfugié dans une tribu algérienne jalouse de sa liberté, page 231.
Cette aventure, ignorée des historiens, est contée dans « La Fioraia d’Holborn », (« La Fleuriste d’Holborn »), roman oublié du Niçois Enrico Sappia exilé à Londres en 1871, Page 233.
6 Albert Lentin, enfant d’El Hassi près de Sétif, page 239.
Un écrivain et poète, professeur de langue arabe, tombé dans l’oubli, (souvent confondu avec l’un de ses fils, Albert-Paul, journaliste, écrivain et militant anticolonialiste), page 239.
L’âme algérienne d’El Hassi, page 244.
Enfance rurale et enfance urbaine, page 247.
L’onde de choc des écrits d’Albert Lentin, page 250.
La nostalgie d’El Hassi perdura toute sa vie, page 251.
Delloûla, page 256.
Eveil à la sexualité, page 259.
Les Algériens d’El Hassi au travail, page 260.
Angoisses et malentendus, page 262.
Injustices, page 264.
Les El-Hassiens et l’Européen, page 266.
L’anarchiste secret, page 274.
Les campagnes françaises chez Lentin, Camus et Pélégri, page 282.
Entre Christianisme et Islam, page 284.
7 Un énigmatique ami des Algériens, Eugène Razoua, descendant des Maures d’Andalousie, page 293.
De l’Algérie à la Commune de Paris, page 293.
Razoua Prince arabe, page 302.
Une chasse dramatique, page 304.
Le fier algérien Othman et la belle Maltaise, page 306.
Jean-Auguste Margueritte chasse sur l’oued Ouerk avec des compagnons algériens, page 308.
Gloire à l’Emir Abd-El-Kâder, page 312.
La face sombre des récits d’Eugène Razoua, page 316.
Le cheikh Ali-ben-Khalled et Hourrida son épouse, Algérienne libre qui ne craint pas la mort, page 317.
Le colonel Rumfort, page 320.
Inglese Mameluk, un scandaleux pari gagné, page 324.
Les leçons que nous pouvons tirer des écrits d’Eugène Razoua, page 326.
Parenthèse sur l’amnésie historique des Libéraux d’Alger, page 328.
Nationalisme et mémoire historique, esquisse, page 330.
8 Obsessions algériennes et françaises de deux Italiens : Giuseppe Bottai et Vittorio Sereni, page 343.
Nota Bene. L’Algérie de Giuseppe Bottai est toujours « censurée » en Italie. Ancien ministre, ancien Gouverneur de Rome il avait voté la destitution de Mussolini le 23 juillet 1943. Risquant la peine de mort pour « trahison » il s’était engagé dans la Légion étrangère en rejoignant clandestinement Alger. Son unité participa aux côtés des Alliés à la guerre contre le Reich en Alsace puis en Allemagne. Après la victoire elle fut rappelée en toute hâte en Algérie à cause du Soulèvement de Sétif. Celui-ci ayant été durement réprimé avant le débarquement de l’unité où servait Giuseppe Bottai, elle ne gagna pas l’Est de l’Algérie mais prit ses quartiers à une trentaine de kilomètres à l’Est d’Alger. Il fut seulement libéré au début de l’année 1948 car il avait dû signer un contrat de 4 années à la Légion. Il rejoignit alors sa famille à Rome. Aucune étude n’est consacrée à son « journal algérien » (Diario 1944-1948) car l’auteur est encore tabou en Italie (il n’est pas connu en Algérie et en France.) C’est la raison pour laquelle il fallait lui donner toute sa place ici. Bon exemple de passé « refoulé et « occulté. » Fin du Nota Bene.
1. Alger après l’Allemagne, page 346.
2. Le regard singulier, cruel et sarcastique de Giuseppe Bottai sur l’Algérie coloniale au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, page 347.
3. Prisonniers et légionnaires italiens en Algérie, page 352.
4. Régression, page 355.
5. L’annexion de Tenda (Tende) et Briga (La Brigue) à la France en1947, vue d’Algérie, page 355.
Échos de 1860-1900, page 357.
Une tentative d’annexion avortée (1945), passée rigoureusement sous silence : celle de l’Italie du Nord-Ouest, page 361.
Archives interdites et confidences, page 366.
Bannis, Muets et Oubliés de l’histoire, page 370.
Un témoignage exceptionnel du grand démocrate russe Alexandre Herzen : les massacres d’ouvriers parisiens en juin 1848 par Cavaignac, général d’Algérie. Le général Changarnier voulait se mettre de la partie, page 375.
Vittorio Sereni : camps de concentration de prisonniers Italiens en Oranie, geôles et forteresses, page 377.
« Le mal du barbelé » en Algérie (il male del reticolato), peint par Vittorio Sereni, page 381.
Poèmes algériens de Vittorio Sereni, page 383.
9 L’enfant algérien de Joseph Desparmet et la socialisation comparée, page 391.
Une ambition : sonder l’âme algérienne, page 389.
Intériorisation des habitudes précoces chez l’enfant, page 392.
Deux précurseurs, Montaigne et Volney, page 395.
L’anthropologue sino-américain Francis L.K. Hsu et Jacques Berque se rejoignent, page 397.
Anthropologie et cursus d’enseignement, Page 399.
Retour à la langue des parents, page 402.
Joseph Desparmet et l’éveil du patriotisme algérien, page 404.
Vers le premier novembre 1954, page 411.
Quelques interrogations au sujet des Libéraux d’Alger, page 413.
10 Orientalisme et pratiques pédagogiques, page 417.
Auguste Cherbonneau et Georges Doublet à Constantine :une page inconnue de l’histoire d’Algérie, page 417.
Constantine et Nice, des similitudes troublantes, page 423.
Corsaires algériens à Nice et Dame d’honneur algérienne au mariage de Catherine de Médicis et du futur Henri II à Marseille le 28 octobre 1553, page 426.
L’orientalisme, grand oublié du « roman national » français, page 437.
Les « Idéologues » ( Volney, Garat, Ginguené) et l’Orient, page 434.
De l’Expédition de Bonaparte en Égypte (1798) à Alger : 1798-1832, page 435.
Égyptiens et Syriens à Marseille, Paris et Alger, page 436.
Projets pédagogiques anciens et récents, page 438.
Pour une pédagogie des influences réciproques sur les deux rives de la Méditerranée, page 440.
Un outil essentiel : linguistique et pédagogie, page 443.
Des Mosquées d’Andalousie aux Églises romanes françaises, page 445.
Parenthèse sur Les Mille et Une Nuits, page 447.
La poésie andalouse, page 448.
« Bouée » (1922) ou la singulière origine arabe d’un poème de Louis Aragon, page 450.
11 Épilogue, page 461.
Sur le présent et le passé, page 463.
12 Écrits et œuvres cités, page 469.